Hier j’ai regardé un interview de Jacques Attali, réalisé par David Laroche.
Je te conseille vraiment d’aller la voir, ce sont 2 grands hommes.
Mais ce qui nous intéresse ici, c’est 4 défauts dont parle Jacques Attali.
Et ces 4 défauts m’ont permis de réaliser un projet qui a été exposé à côté d’une oeuvre du MoMA.
Si tu ne connais pas le MoMA, c’est le Musée d’Art Moderne de New York, rien que ça.
Le commencement
Je te place le contexte.
Je suis en DUT et pour valider notre diplôme on doit réaliser un projet.
On peut en choisir un parmi une liste ou en créer un soi-même.
Avec des amis on décide de créer notre propre projet.
Un projet qui sera utile et qui va aider des gens.
On décide donc de créer un véhicule pour transporter de l’eau en Afrique.
Pour nos études, on s’est basé sur la Tanzanie.
Ça sera un genre de véhicule de la taille d’une grosse brouette, avec un petit moteur pour le faire avancer sans effort.
On voulait le réaliser en bambou, car il y en avait beaucoup en Tanzanie.
Et on voulait attacher les bambous avec des pièces en impression 3D, car cette technologie se développait beaucoup en Afrique à ce moment là.
Notre véhicule pouvait donc être facilement réparable car si du bambou casse, il peut être remplacé et si une pièce en 3D casse, elle peut être imprimée à nouveau et aussi remplacée.
Tu le vois le premier défaut ?
La mégalomanie
C’est la folie des grandeurs, quand tu veux réaliser des choses beaucoup trop ambitieuses, comme Napoléon qui voulait tout conquérir.
Mais à petite dose, on était mégalomane !
Là où les autres étudiants réalisaient une horloge ou une chaise, nous…
On réalisait un véhicule en bambou avec des pièces en 3D pour la Tanzanie.
Mais cette mégalomanie nous a permis de viser grand, pourquoi faire petit ?
Au final, on a énormément travaillé dessus, forcément, on visait plus haut, donc il fallait assumer et redoubler d’efforts.
Et dans un projet de cette envergure, il y a des problèmes.
Enooooormément de problèmes.
Et c’est ce qui m’amène au deuxième défaut :
L’hypocondrie
J’imagine que tu sais ce que c’est l’hypocondrie chez un individu, c’est le fait de se croire toujours malade.
Eh bien c’est pareil pour un projet.
Tu vois tout ce qui ne va pas, tout ce qui peut être améliorer.
Et la limite est très fine avec le perfectionnisme.
Heureusement qu’on avait des âmes d’ingénieurs.
Ingénieur déf. : nm masculin; quelqu’un de flemmard qui trouve des solutions pour ne plus se fatiguer.
On cherchait donc des raccourcis, des solutions pour palier les problèmes et optimiser le véhicule.
On voulait qu’il fonctionne c’était la priorité, surtout que c’était un prototype donc forcément il n’allait pas être incroyablement beau.
Une grande partie du temps aussi, on imaginer tous les risques possibles,
Voici notre troisième défaut :
La paranoïa
Alors évident on était pas devenu des fous qui ne faisaient plus confiance à personne.
Mais on était parano vis à vis de notre projet.
« Et si il y a des trous sur la route ? »
« Et si le moteur lâche ? »
« Et si un pièce casse ? »
« Et si …. »
On imaginait tous les pire scénarios possibles.
Et même si ça fait peur, c’est essentiel pour anticiper les différents problèmes qui peuvent survenir.
Pour ce projet, on était confronté à un problème majeur, dont je n’ai pas encore parlé : l’argent.
On avait absolument rien, zéro, à sec, nada !
Ce qu’on ne savait pas, c’était que les projets proposés par les profs étaient subventionnés, mais si tu décidais de faire ton propres projet, il fallait que tu te débrouilles !
Et ce problème nous a permis de développer 2 compétences essentielles pour entreprendre.
La première, c’est savoir se démerder avec ce que tu as.
On est devenu des concepteurs, designers, ébénistes, chercheurs, secrétaires, commercials, menuisiers, trésoriers, et plein d’autres casquettes.
C’est simple, il fallait qu’on apprenne à tout faire….
Parce qu’on avait pas les moyens de payer quelqu’un pour le faire à notre place !
Et la deuxième compétence, qui est aussi le dernier défaut :
La mythomanie
Alors en temps normal, c’est un horrible défaut, on est d’accord.
Mais à petite dose, c’est vital pour un projet.
Je te rappelle qu’on avait pas d’argent du tout.
Et donc il fallait convaincre des gens de nous en donner.
Sauf que pour convaincre des gens, il fallait leur présenter un prototype.
Et tu l’as sûrement deviné, pour avoir un prototype… il faut de l’argent !
Je m’occupais de toute la partie communication du projet.
J’ai donc fait des dizaines de speechs à des concours, devant des investisseurs, devant des mécènes.
Et à chaque fois je vendais une idée.
J’avais seulement avec moi un morceau de bambou, un diapo et une pièce imprimée en 3D rapidement.
Il fallait que je vende un produit qui n’existe pas encore, pour financer ce produit, la tâche était difficile, mais tellement motivante.
« Fake it until you make it », c’était mon état d’esprit.
Et ça a marché au delà de mes espérances.
Grâce à mes discours, (qui n’étaient pas des mensonges, c’était juste pas encore créé mais c’était qu’une question de temps et d’argent)
Il s’est passé plusieurs choses :
– on est devenu étudiants entrepreneurs (titre donné par la région grâce à notre projet)
– on a gagné 3 concours étudiants (qui nous ont rapporté en moyenne 300€ chacun)
– on est passé à la radio pour promouvoir notre projet (on gagnait rien à part de la visibilité mais c’était surtout pour le kiffe, tu te rappelles du premier défaut ? Eh bien ça te fait faire ça la mégalomanie, mais c’est plutôt sympa).
– on a fini dans une exposition entrepreneuriale à côté d’une oeuvre qui est exposée au MoMA (oui nous aussi on était choqué)
Et tout ça grâce à des discours et de la persuasion, mais pas de la manipulation, j’ai juste fait en sorte que les gens croient en mon projet, autant que moi j’y croyais.
Malheureusement on a pas pu finir notre véhicule à temps avant la fin de notre diplôme.
Mais on a réussi à trouver des personnes pour reprendre le projet l’année suivante !
C’était une belle aventure en tout cas, j’ai appris énormément de choses.
J’ai surtout réussi à sortir de ma zone de confort.
Et j’aimerai finir sur un dernier défaut qui est ma plus grande qualité :
La capacité à se mettre dans la merde
Souvent pour réaliser quelque chose, je m’engage… et ensuite j’ai plus le choix !
Pour l’exposition par exemple, on nous a contacté parce que notre projet intéressait les organisateurs de l’exposition.
Bien évidemment, on a accepté tout de suite ! (la mégalomanie toujours…)
Mais quand des gens normaux acceptent ça, il ont fini (ou presque) leur projet.
Alors que nous, pas du touuuuuut.
On était à peine à la moitié.
Mais au final on a réussi parce qu’on a passé des soirées entière à travailler.
Et c’est un formidable moteur d’être dos au mur.
Quand t’as pas le choix, tu le fais, c’est tout.
J’espère que cette petite anecdote t’as plu.
Mais surtout qu’elle t’a motivé à transformer tes défauts en qualité.
Utilises ces défauts à petite dose et tu réussiras.
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Bastien